Les lycanthropes, plus connus sous le nom de loups-garous, puisent dans la bestialité de leur être afin d’acquérir une puissance insoupçonnée, mais cela a un coût que certains estiment insensé.

L’origine des loups-garous est grandement débattue, mais beaucoup s’accordent à dire que cela serait dû à un maléfice (très apprécié des fées des ombres, démons et autres créatures) porté à l’encontre de certaines personnes ayant tenté de les confronter. 

A la suite de cette malédiction, les victimes se voient prendre les traits d’un loup la nuit venue, les condamnant à errer ainsi jusqu’à l’aube. Les premiers lycanthropes furent chassés de leurs communautés, les forçant à former des meutes ou des sociétés marginales. Les loups-garous peuvent eux-mêmes transmettre leur malédiction, soit par morsure sur un individu sain si les conditions sont réunies, ou avec une faible chance à leur progéniture. Heureusement, avec l’expérience, un loup-garou peut parvenir à contrôler sa transformation, ce qui permet aux lycanthropes de cohabiter de nouveau avec des êtres non-affectés dans les sociétés majeures.

Au fil des siècles, plusieurs courants de pensée sont apparus, certains plus hiératiques que d’autres, dont voici les 3 dominants : 

Le premier est le plus modéré et le plus majoritaire. Les loups-garous se réclamant de ce courant ont accepté leur condition et leur malédiction, en admettant que ce maléfice n’a fait que révéler une bestialité qui faisait déjà partie d’eux. Ils ont soit formé leur propre village cosmopolite, acceptant autant les êtres sains que les lycanthropes, soit ont préféré élever la voix afin de faire valoir les droits et les libertés des leurs au sein des villes plus réticentes.

Le second courant majeur est une véritable détestation de la forme bestiale. Ce courant de pensée est partagé notamment par ceux n’ayant jamais voulu devenir des lycanthropes et voyant réellement leur condition comme un fardeau. Il y a une volonté commune dans ce courant : celle de se rapprocher le plus possible d’une vie d’individu sain, et ce via différentes approches. La majorité cache leur condition et se font discrets tandis que de plus en plus de lycanthropes partent en quête d’un remède permettant de les libérer de cette malédiction.

Le dernier courant principal est l’opposé du précédent, puisque ses partisans ont une complète acceptation de leur forme bestiale. Pour eux, être lycanthrope est une vraie bénédiction, clamant que seuls les élus obtiennent ce cadeau. Ils vivent en meute, constamment sous forme de loup. Encore une fois, il y a deux approches différentes au sein de ce courant : la plupart des partisans veulent vivre isolés entre lycanthropes à l’écart des autres espèces; tandis qu’une part de plus en plus conséquente va à la rencontre d’êtres sains pour prêcher leur croyance.

Malheureusement, tous ne supportent pas ces transformations répétées en loup. Certains lycanthropes finissent par perdre leur stabilité mentale, leur conscience ayant été altérée par leur propre bestialité grandissante. Ils perdent alors lentement la parole, puis la raison, avant de rester emprisonnés dans leur forme animale. Dans cet état, ils finiront par vivre en solitaire avant de progressivement s’attaquer à quiconque passerait sur leur chemin avec une rage viscérale et intarissable. Rien n’est pire qu’un être sans âme assoiffé de sang.